La médecine du désir, ou la médecine de convenance, est une expression employée pour désigner un certain type de médecine. Cette expression ne prend sens que dans son opposition à une médecine dite "conventionnelle", dont la visée serait strictement thérapeutique. La médecine du désir rompt donc avec l'image traditionnelle de la médecine comme "pratique de soins". Il ne s'agit plus de pallier à des insuffisances ou à des souffrances physiques, mais bien de profiter des outils de la médecine pour assouvir les désirs les plus divers qui peuvent traverser l'esprit humain.
Ainsi la médecine du désir recouvre-t-elle les pratiques de sélection du sexe de l'enfant à naître, de chirurgie esthétique (non réparatrice), ou d'amélioration des performances humaines.
La question philosophique sous-jacente est bien celle du statut de la médecine. Son rôle est-il simplement de soigner, ou d'améliorer les conditions de vie d'individus particuliers ? La dichotomie soin/amélioration est-elle, elle-même, légitime dans la mesure où une mauvaise image de soi (mauvaises performances, corps mal vécu...) pourrait très bien être considéré comme un mal qu'il faut soigner ?
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