mardi 25 janvier 2011

Classification et définition du BCI

Selon Ray Kurzweil, l'avènement de la singularité portera à son terme la fusion entre l'homme et la machine. A ce moment, la frontière entre la naturalité et l'artificialité sera effacée. Dans cette optique, il était intéressant pour moi d'examiner les signes avant-coureurs traduisant un début de porosité de cette frontière.

Le thème sur lequel je me suis donc penché est celui des interfaces cerveaux-machines, ou interfaces neuronales directes. En effet, il parait évident que cette relation particulière entre l'homme et la machine contribue à atténuer la distinction devenue classique.

Je ne discuterai pas encore ici des exemples d'applications d'interfaces, ou des questions éthiques soulevées par elles. Je me contenterai dans un premier temps de tenter une classification, une typologie, des différentes interfaces. Je m'aide pour cela de sources diverses et variées, mais surtout du rapport sur les implants TCI élaboré par le Groupe Européen d'Ethique des sciences et des nouvelles technologies (GEE).

Les implants utilisant les technologies de l'information et de la communication (TIC) sont déjà légions, et ont encore tout l'avenir devant eux. Les interfaces cerveaux-machine sont une partie de ceux-ci. Elles peuvent être divisées, pour des raisons de facilité, entre les interfaces destinées à réparer des fonctions humaines altérées (implant cochléaire, rétinien, membres artificiels...) et les interfaces destinées à l'amélioration de l'humain ou de son confort (vision infrarouge, implant prophétique cortical, hippocampe artificiel pour améliorer la mémoire...).

Parmi ces deux catégories, il faut distinguer les interfaces selon leur caractère plus ou moins invasif (des simples applications EEG aux électrodes intracorticales), et leur réversibilité (peut-on les enlever facilement ? peut-on les arrêter sans préjudice ?...). Parallèlement, il faut encore voir si les implants sont à lecture seule, s'ils permettent aussi l' "écriture", et s'ils sont géolocalisables. Enfin, il faudra porter son attention sur leur caractère autonome, ou sur le fait qu'ils soient en ligne ou hors-ligne.

Selon tous ces critères, les implants seront plus ou moins dangereux, plus ou moins souhaitables et devront, selon le GEE, parfois être interdits.

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